Réseaux sociaux : Tout ce qui brille n’est pas or

Tout ce qui brille n’est pas or, tous connaissent cet adage. Et pourtant, sur les réseaux sociaux, le semblant de vie luxueuse de certaines personnes érigé au rang d’influenceur faisait (et continue) de faire rêver.

Aujourd’hui, le hashtag #portapotty fait partie, depuis quelques jours du top trend sur les réseaux sociaux numériques. On semble, soudainement, découvrir la vérité sur le train de vie éphémère de ces influenceurs dont les sorties et images influent négativement sur bon nombre de jeunes, que ce soit en Côte d’Ivoire ou ailleurs dans le monde.


Et pourtant, j’estime que, dès le début, les fans de ces influenceurs pouvaient se poser des questions sur le train de vie de ceux qu’ils affectionnent tant, que nenni. Vivre une vie de rêve à travers eux, « boire » leur insanité lors de leur direct est plus important pour ces followers que le reste.

Des modèles qui prônent l’argent facile, la vie de luxe et le manque de pudeur


Certains d’entre vous sont friands de ces influenceurs qui drainent du monde, c’est un fait. Ils drainent même plus de personnes sur un direct, qui aura pour objectif de casser les papos comme on le dit dans le jargon, que sur un autre qui pourrait porter sur comment entreprendre pour un jeune en Côte d’Ivoire ; c’est aussi ça la triste réalité.


Je me souviens encore de l’époque où les brouteurs, qui pourtant sont des cybercriminels, étaient célébrés dans les spots de coupé-décalé et bien plus tard sur les réseaux sociaux numériques comme des modèles à suivre. Le semblant d’opulence dont ils faisaient montre était même plébiscité et l’est encore à un degré moindre.


Et pourtant, il y a quelques années, nous apprenions à coup de témoignages d’anciens brouteurs que ces derniers procédaient, au nom de la gloire, à des rites mystiques incluant des sacrifices humains pour prospérer. « Mieux vaut vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton », une citation régulièrement reprise par certains brouteurs adeptes du zamou (Maraboutage) afin de justifier leurs pratiques mystiques et le semblant de vie de boucantier.



Mieux vaut vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton 

Tout ce qui brille n'est pas or


Aujourd’hui, avec le buzz autour la scatophilie, c’est-à-dire de la consommation d’excréments ou autre forme d’exploitation sexuelle pratiquée sur certaines influenceuses à Dubai, j’ai vu en quelques jours l’émergence de spécialistes en analyse de business plan qui spéculent sur les revenus des activités déclarés de leurs influenceurs. L’objectif, semble-t-il, est de déterminer si oui ou non leurs activités pouvaient leur permettre de vivre des vacances ou séjours de rêve à Dubaï ou ailleurs.


Et pourtant, le monde existe depuis Mathusalem pour que l’on sache que pour la gloire et les honneurs une catégorie de personnes est prête à tout, même à l’impensable, pour briller aux yeux de tous. Aujourd’hui, les réseaux sociaux offrent une visibilité telle qu’ils concurrencent même les médias traditionnels comme la télé et la radio. Il suffit d’un smartphone et d’un peu de data, de lancer un direct et voilà, on est exposé au monde.


Plus que jamais, c’est le temps pour chacun de se poser les questions sur ceux que nous suivons sur la toile. Il s’agira de savoir s’ils partagent nos valeurs morales et si surtout, pour certains ils font preuve de pudeur et de considération, Etc. Que chacun de pose les bonnes questions afin de ne pas contribuer à amplifier l’orgueil du “m’as tu vu » chez ces influenceurs d’un nouveau genre.


Je tiens à le rappeler, tout ce qui brille n’est pas or, c’est aussi valable sur internet.






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